Arret sur image
Bon on ne va pas s'enliser dans le passé parce qu'il est déja suffisamment fort pour nous faire perdre la tête, alors je ne lui ferais pas ce plaisir.
Remettons nous au gout du jour, et aujourd'hui malgré le ciel gris il y a aussi le plaisir de decouvrir que c'est Vendredi, que ce soir tout va bouger dehors!
ça fait du bien le bruit quelquefois, enfin personnellement ça me permets de ne pas ecouter mes inquietudes.
Je vous accorde que la loi de la relativité me donne l'humilité de ne pas prendre mes petits malheurs pour de grandes causes et que d'entendre la vie dans toutes ses frequences me nettoie completement.
Je vis dans un quartier qui serait calme s' il n'était pas entouré de rues passantes, les boums boums des boites environnantes donnent l'impression que vous êtes avec les autres , que vous partagez tout avec eux, j'entends les dragues des mecs, les gloussements des filles et quand je ne sors pas cela me fait plaisir pour eux.
Il y a des perles de conversation, des rencontres qu'on n'imagine pas dans ce brouhaha.
Ma premiere nuit dans cet appartement date d'il y a 5ans et je me souviens de la premiere fois ou je me suis rendue compte que la vie pouvait entrer par ma fenetre.
C'était au mois de Juin il faisait doux, presque chaud et j'avais ouvert la grande fenetre face à mon lit, a une heure trés avancée j'ai ét reveillée par des couinements qui d'abord m'ont fait penser à une...grande accolade si vous voyez ce que je veux dire, mais trés vite j'ai entendu qu'en realité c'était un debut d'altercation entre deux temperaments trés differents.
Une jeune femme se confiait à une autre et deux hommes se sont mélés à leur dialogue, ce qui était une tres mauvaise idée puisque les femmes étaient des amies trés intimes et les garçons emechés n'avaient pas remarquer le lien qui les unissait.
Au tout debut, l'une d'entre elle a lançé une mise en garde, mais n'étant pas ecoutée elle a trés vite insulté les garçons, ça s'est mal terminé, les cris sont montés et lorsque je me suis levée, inquietée par les hurlements j'ai vu un spectacle à la fois risible et pathetique:
Une grande femme au physique masculin tenait la tête d'un jeune homme entre ses mains , elle lui forçait le corps, le pliant completement pour que sa tête touche le mur à coté de la boite, j'ai entendu le bruit de son crane contre la matiere, horrible, les cris, l'aide qui est venue particulierement rapidement, comme si les gens attendaient le sang pour reagir.
Vivons nous vraiment dans ce monde ou bien est ce un de nos fantasmes de violence qui prends vie?